rapport 2013La pensée de l’année " Dès le moment où nous sortons du ventre de notre mère, nous devenons des émigrés ! " Julos Beaucarne Écrivain et chanteur belge SOMMAIRE Page 1. Introduction 3 2. Activités ponctuelles : Aide à l’insertion socioprofessionnelle 4-6 3. Communication événementielle 7-17 3.1 Animation socioculturelle : « migration et intégration » 3.2 Journée mondiale des réfugiés 3.3 Formation à la citoyenneté 3.4 Journée d’information et d’orientation 3.5 Alimentation et commerce équitable 3.6 Journée internationale des volontaires 4. Evaluation globale 18-19 4.1 Nos atouts et succès 4.2 Les défis qui restent à relever 5. Remerciements 20 6. L’année 2013 en photos C’est avec plaisir que nous vous présentons ici le rapport annuel de nos activités. Pour nous, il est question de vous exposer les temps forts qui ont marqué l’année, entendez par là les réalisations et les résultats atteints par notre association pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2013. Bien entendu, les actions entreprises entrent dans le cadre de nos objectifs : aider les primo arrivants à s’intégrer dans la société belge, lancer une plaidoirie incessante auprès des décideurs politiques, afin que toute orientation politique ait au cœur le bien-être des immigrés. Pour atteindre ces objectifs, outre nos activités journalières qui constituent la trame de notre programme basique (aide à l’insertion socioprofessionnelle), nous avons organisé des événements clés qui sont les points développés dans ce rapport. Nous vous souhaitons une bonne lecture. -o- Pour ceux qui voudraient nous rendre visite, sachez que notre bureau se trouve à Jumet, Chaussée de Bruxelles, No. 173. Permanences tous les jours ouvrables, de 9heures à 16 heures. Tel : 071 96 82 16 1. Introduction 2. Nos activités ponctuelles : aide à l’insertion socioprofessionnelle 2.1 Diplôme : passeport pour formation et emploi… Notre mission fondamentale consiste à aider les primo-arrivants à s’installer durablement dans la société belge. L’aboutissement idéal du parcours d’intégration est, sans doute, l’insertion socioprofessionnelle, via la mise à l’emploi, d’où l’importance du diplôme, d’autant que la possession d’un diplôme facilite l’entrée dans le monde (déjà saturé) du travail. 2.2 Diplômes étrangers : trophées inutiles ? Seulement, il faut le dire, les nouveaux arrivants éprouvent de plus en plus de difficultés à accéder au marché du travail correspondant à leurs attentes, notamment en matière d’adéquation entre emploi et qualifications académiques ou professionnelles. Dans leur désarroi, ils se lamentent de la non-reconnaissance de leurs compétences acquises dans leurs pays d’origine ; ils ont l’amère impression que leurs diplômes ne sont plus que trophées inutiles. Ainsi, affligés, déboussolés, ils s’isolent, se marginalisent et, souvent, se plaignent, ou simplement se résignent. Or, nos études récentes nous amènent à établir le constat suivant. 2.3 Lacune informationnelle : source de tous les maux ! En effet, les nouveaux arrivants semblent mal informés au sujet des réseaux d’assistance en matière d’intégration. Ils ont plutôt tendance à solliciter l’aide de leurs entourages directs (frères, sœurs, cousins, cousines, etc.) Et là réside le drame. Car, souvent, les informations communiquées de bouche à oreille d’un cousin à l’autre ne sont rien que fourre-tout, un fatras d’informations vagues, erronées, sans aucun lien avec la réalité. Alors, le mal est fait, puis le cercle vicieux se noue, d’autant plus que le corollaire de cette situation, c’est l’égarement total dont souffrent ces personnes, et partant le fiasco de leurs projets migratoires. 2.4 Accessibilité à l’information : la clé ! Comme narré plus haut, la plupart des primo-arrivants ne viennent à nous qu’après une longue période d’errances, acharnés à frapper aux mauvaises portes, avec la ténacité et l’énergie du désespoir. Aussi avons-nous pris conscience de la nécessité de redynamiser notre structure d’information et d’accompagnement. Le tout est d’aider les nouveaux arrivants à éviter les déboires inhérents au crédit qu’ils accordent, à l’aveuglette, aux informations erronées, distillées par le réseau relationnel (proche-parents, cousines, amis…). Pour plus d’efficacité, et pour mieux coordonner nos actions avec celles de nos partenaires sur le terrain, nous avons pris soin d’intégrer notre structure au sein du réseau d’associations, CPAS, institutions régionales, entités religieuses, organisations internationales…autant de plateformes qui convergent vers la levée des obstacles et freins que rencontrent les personnes étrangères dans leurs projets d’intégration. Au sein de notre bureau d’accueil, nous apportons une réponse pragmatique à la problématique des diplômes étrangers. Que faisons-nous ? Notre démarche est simple. Nous réalisons des entretiens individuels avec les personnes concernées. Cet exercice nous donne un aperçu de la situation de la personne, ses compétences, ses attentes, ses appréhensions, ses futurs projets, et les obstacles rencontrés dans ses efforts. Ensuite, pour l’équivalence, nous assistons le demandeur tout au long du processus : traitement du formulaire de demande, procédure de dépôt, suivi, relance, obtention et, le cas échéant, recours. Bien entendu, nous étendons notre assistance sous forme d’orientation et d’aide à l’écriture : CV, lettre de motivation… En 2013, nous avons assisté 268 personnes. Ci-dessous, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Statistique des résultats d’accompagnement en matière d’équivalence de diplôme Personnes ayant sollicité notre aide en 2013 268 Demandes d’équivalence accordées 260 Demandes d’équivalence en attente 8 3. Communication événementielle Programme et activités réalisées Certes, nous communiquons à travers les mass-médias. Néanmoins, nous privilégions la communication hors-médias, notamment la communication événementielle, d’autant qu’elle nous offre la meilleure opportunité de contact en mode personne à personne ; elle nous permet donc de réunir des femmes et des hommes dans un espace réel de communication. Car, nous ne le dirons jamais assez, l’essentiel n’est pas de délivrer un message, mais plutôt d’être à l’écoute attentive des préoccupations individuelles du groupe cible. C’est à ce prix seulement que nous pouvons mener une plaidoirie qui reflète fidèlement les aspirations des centaines d’hommes et femmes que nous aidons à mieux s’intégrer durablement, non seulement dans le Grand Charleroi, mais surtout en Belgique. D’ailleurs, de janvier à mars 2013, nous avons procédé à une évaluation du degré de connaissance des primo arrivants en matière d’intégration. Cet exercice nous a permis de recenser les points d’inquiétude aussi bien que les souhaits des uns et des autres. Donc, naturellement, nous nous sommes inspirés de ces souhaits du groupe cible pour concevoir des actions susceptibles de répondre à leurs attentes. C’est dans ce contexte que s’inscrivent la série d’événements que nous avons organisés tout au long de l’année 2013… 3.1 Animation socioculturelle à la citoyenneté : « migration et intégration » Avec la collaboration de Fedasil, cet événement a eu lieu le 26 avril 2013 dans les locaux du centre Fedasil-Jumet. 3.1.1 Objectifs Cette activité avait pour objectifs : · Sensibiliser notre groupe-cible sur les questions liées à l’intégration : choc culturel, logement, cours de langue, équivalence des diplômes, formations, travail, et bien d’autres domaines liés à l’intégration. · Recueillir les témoignages aussi bien que les opinions de nos bénéficiaires sur les difficultés qui entravent leur parcours d’intégration. 3.1.2 Journée dédiée à la citoyenneté Nous avons mené cette journée sous forme de forum. Sous la conduite du modérateur Lobe Guillaume LALI, trois (3) grands thèmes ont été retenus, traités chacun en une demi-heure. Thème 1 : « Vivre ici avec ma culture de là-bas. » Choc culturel et intégration. Thème 2: Aide à la réinsertion des jeunes. Thème 3 : Équivalence de diplômes. Valorisation des acquis. 3.1.3. Synthèse des travaux · Thème 1 : Choc culturel et intégration Ce thème a été introduit par M. Victor Maniang, de l’asbl Vie des Communautés Africaines. Citant l'anthropologue Kalervo Oberg, il a défini le phénomène de «choc culturel» comme « l'anxiété provoquée par la perte de toutes nos références et de tous nos symboles familiers, dans l'interaction sociale». Il paraît donc normal que les nouveaux arrivants éprouvent stress, anxiété, tristesse, confusion, dégoût, et sentiment d'impuissance face à la société d'accueil. Néanmoins, l’approche de solution consiste à se forger une identité culturelle mixte, née de l’équilibre entre les valeurs de sa culture d'origine et celles de la nouvelle culture. Il faut surtout éviter de rejeter en bloc les valeurs de sa culture d'origine, pour avaler toutes entières les valeurs de la culture d'accueil, ni l’inverse. Ce thème a été abordé selon la méthode du DISCRI tout en prenant en considération la méthode d’ici et de là-bas, d’où une meilleure appréciation des participants. · Thème 2 : Équivalence de diplômes et valorisation des acquis. Ce thème a été introduit par M. Michel Ngouene, de l’asbl All-juste. Dans sa communication, il a d’abord présenté l’association, sa mission et ses services. Ensuite, il a cité les genres de déboires auxquels font souvent face les primo arrivants qui, dans l’ignorance, choisissent de faire cavaliers seuls, en se fiant aux informations recueillies de bouche à oreille, d’amis ou proche-parents. Par conséquent, il a fait la lumière sur le processus d’équivalence des diplômes, et les institutions compétentes en la matière. Il est entré dans les détails du processus : méthode, comment introduire une demande, de la constitution du dossier à l’obtention de l’équivalence définitive. Enfin, il a pris soin de demander à tous ceux qui ont besoin d’une équivalence de diplôme de se présenter à la permanence pour analyse et constitution des dossiers en fonction des objectifs attendus. · Thème 3 : Aide à la réinsertion des jeunes. Ce thème a été également introduit par M. Michel Ngouene. Sa communication a consisté à faire une synthèse des informations pratiques et juridiques relatives à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et adultes. Ensuite, il y a eu des entretiens individuels avec les participants. Au cours de ces entretiens, les participants ont fait état des difficultés qu’ils rencontrent dans leurs projets de scolarisation ou de formation. Nous avons donc offert de les orienter et de les accompagner vers des structures adéquates. 3.1.4 Bilan d’impact * Évaluation des résultats immédiats (Indicateurs d’impact : nombre de participants, réactions des participants, informations quantitatives et qualitatives recueillies des participants.) Nous avons atteint les résultats immédiats. Au fait, nous avons espéré rencontrer 30 participants, alors que la participation réelle a été de 40 personnes. Pour gérer l’activité dans les limites du temps qui nous était imparti, nous avions fait provision pour 10 participants (5 femmes et 5 hommes) d’intervenir (pour questions, opinions ou suggestions) à raison de 3 minutes chacun. Sur le terrain, l’intérêt du public pour les thèmes débattus fut manifeste et enthousiaste à tel point que nous avons dû céder à l’intervention de 24 participants. Cela, bien entendu, a prolongé la durée des débats. Par ailleurs, à travers l’analyse des grilles d’évaluation, nous avons noté que sur 34 participants qui ont accepté de nous livrer leurs impressions, 28 ont déclaré que l’organisation et le contenu de notre événement ont répondu à leurs besoins et à leurs attentes. Ci-dessous, une grille d’évaluation qui en dit long… · Évaluation des résultats à court terme (Indicateurs d’impact : taux de fréquentation, taux de sollicitation d’assistance à l’intégration, base de données recueillies sur enquêtes auprès de nos partenaires. Pour mémoire, retenez que du 2 janvier au 25 avril 2013, c’est-à-dire sur une période de plus ou moins quatre mois ayant précédé notre événement, 17 personnes ont sollicité notre accompagnement dans leurs parcours d’intégration. En revanche, entre le 2 mai et le 30 juin 2013, c’est-à-dire en l’espace de deux mois seulement, 43 personnes (29 hommes et 14 femmes) nous ont rendu visite, pour solliciter notre assistance dans divers axes d’intégration. Ce chiffre symbolise donc une hausse du nombre de nouveaux arrivants qui, motivés par notre campagne d’information, ont entrepris des démarches pour mieux s’intégrer durablement en Belgique sous notre orientation. 3.2 Journée mondiale des réfugiés 20 juin : Journée mondiale des réfugiés ! Dans le cadre de la célébration de cette journée, dans la matinée, nous avons mené une campagne de sensibilisation en distribuant des flyers et friandises à la gare de Charleroi Sud. Le lendemain, vendredi 21 juin, nous avons continué avec la visite du centre Fedasil de Jumet, visite suivie de la projection du film « Illégal ». Ensuite, un débat autour des thèmes évoqués par le film qui, au demeurant, présente la situation des uns et des autres par rapport à l’intégration. 3.3 Formation à la citoyenneté Compte tenu de l’intérêt manifesté par notre public cible lors de nos activités quotidiennes, nous avons envisagé un module de formation à la citoyenneté de plusieurs jours, avec des thèmes variés. C’est ainsi qu’en partenariat avec des associations sœurs, du 1er au 3 juillet 2013, nous avons organisé trois journées de formation multithématique au CUNIC, 1, Avenue général Michel, 6000 Charleroi. 3.3.1 Partenaires impliqués Cire, L’Afrique en Livres, Archipel, TEP Afrique, Vie des Communautés Africaines, Planète terre des hommes, le CEFAH, IST-SIDA. 3.3.2 Objectifs · Apporter à nos bénéficiaires toutes les informations fondamentales qui leur sont vitales dans leur parcours d’intégration. 3.3.3 Programme Six (6) thèmes ont nourri ce programme étendu sur trois jours. Thème 1 : Valorisation des acquis Thème 2: « Vivre ici avec ma culture de là-bas » Thème 3 : Recherche active d’emploi Thème 4 : Gestion du budget familial Thème 5 : Les institutions belges et leur fonctionnement Thème 6 : Secteur associatif, vecteur d’intégration (partir des expériences des anciens) 3.3.4 Synthèse des travaux Thème 1 : Valorisation des acquis Mme Laureta Panxhaj (CIRE) a développé ce thème. Elle a centré son exposé le sur mécanisme mis en place par la Fédération Wallonie Bruxelles pour les procédures d’équivalence des diplômes. Thème 2: « Vivre ici avec ma culture de là-bas » Ce thème a été introduit par Guillaume Lobe (Afrique en Livres). A travers sa communication, il a fait état de quatre phases qui, selon lui, caractérisent le processus d’adaptation dans le pays d’accueil : - La période d’enchantement, assez courte, faite de curiosité et d’intérêt pour le nouveau pays. - Le choc culturel proprement dit, faite de désillusion et frustration. - La phase de réussite ou d’échec d’adaptation : intégration réelle, ou isolation auto imposée. - La période de maturité : capacité de l’individu à fonctionner avec sa culture d’origine et celle du nouveau pays. En bref, il a été question de comment vivre ici avec ma culture de là-bas. Thème 3 : Recherche active d’emploi Ce thème a été introduit par Maria Rosa Santoro (Archipel). Elle a mis en relief l’utilité des ateliers de recherche et d’emploi qui permettent d’acquérir les outils et techniques de base pour se lancer sur le marché du travail, entre autres, comment réaliser un bon CV et une lettre de motivation. Ces ateliers, dit-elle, se déroulent généralement en groupe pendant une semaine, avec, en prélude, une séance d’information et un entretien individuel, soit à FOREM ou Actiris. Thème 4 : Gestion du budget familial Ce thème a été introduit par TEP Afrique qui a insisté sur la nécessité pour les familles de faire preuve de responsabilité sociétale, en adoptant de bonnes pratiques pour une consommation modérée, et une gestion responsable du budget familial. Telle est la recette pour éviter de tomber dans le gouffre du surendettement. Thème 5 : Les institutions belges et leur fonctionnement M. Victor Maniang Mawha (VCAF) a introduit ce thème. Il a focalisé sa communication sur les origines du système fédéral belge, la vie des partis politiques, la séparation des pouvoirs en Belgique, la commune et ses entités. Il a mis un accent particulier sur la nécessité de connaitre sa ville, par exemple, Charleroi. Thème 6 : Secteur associatif, vecteur d’intégration (partir des expériences des anciens) D’autres intervenants émanant de diverses associations, ont présenté des communications plus brèves, relatives aux domaines de compétences de leurs associations respectives. Ces associations sont, entre autres, All-juste, Planète terre des hommes, L’Afrique en livres, le GIRB, FADD, SIDA-IST, VCAF, CUNIC, LALI. 3.3.5 Bilan d’impact * Évaluation des résultats immédiats À travers l’analyse des grilles d’évaluation, nous avons noté que les résultats immédiats ont été atteints. Indicateurs : taux de participation, rapport entre communications préparées et communications effectivement délivrées, degré de satisfaction des participants sur : la pertinence de l’événement, la qualité du contenu, la prestation des intervenants, réactivité et intérêt du groupe cible… À la lumière de cette évaluation, et en prenant en considération les opinions et propositions de chaque participant, nous avons pu remodeler notre programme pour l’année suivante. 3.4 Journée d’information et d’orientation Toujours au vu des requêtes faites par nos bénéficiaires, avec le concours de nos partenaires, nous avons organisé au centre Fedasil de Jumet, une journée d’information et d’orientation le 11 septembre 2013, sous le thème : formation, vecteur d’intégration. 3.4.1 Objectifs - Sensibiliser les participants sur l’importance de la formation professionnelle dans tout projet d’intégration durable. - Amener les participants à prendre connaissance des institutions chargées de dispenser la formation professionnelle en Belgique, et les éclairer sur les modalités d’inscription. 3.4.2 Programme et méthode La journée a été animée par M. Michel Ngouene, d’All-juste, Victor Maniang de VCAF, Guillaume Lobe de LALI, et Ata Bruce de Fedasil. Après un bref exposé, nous avons offert aux participants l’opportunité de lever le voile sur des facteurs qui se sont érigés en obstacles potentiels sur leur parcours d’intégration. Ce fut donc un débat et échange de vues. 3.4.3 Évaluation L’évaluation des résultats immédiats a été positive, d’autant plus que 85% des participants ont exprimé leur satisfaction sur : l’organisation globale de la journée, la qualité de l’information fournie, la qualité des intervenants, et la pertinence de l’activité. 3.5 Alimentation et commerce équitable Tel est le thème d’une journée de réflexion que nous avons organisée le 12 novembre 2013 au centre Fedasil de Jumet. L’objectif de cette journée a été de trouver une approche de solution aux inégalités commerciales entre le Nord et le Sud. Des personnes issues de diverses origines, ont pris part à cette journée. Pendant cette journée, nous avons présenté les produits du Sud et ceux du Nord, tout en échangeant des points de vue sur la qualité rapport-prix. Nous avons fait goûter aux primo arrivants différents produits issus de diverses origines du monde, en attirant leur attention sur la disproportion de prix qui existe entre les produits du Nord et ceux du Sud. A l’issu de l’évaluation de cette journée, All-juste et ses partenaires ont envisagé de lancer dans un futur proche une Pétition à travers laquelle un appel sera lancé pour l’instauration et le renforcement des mesures propres à garantir les droits des producteurs du Sud, dans « un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect », conformément au concept du commerce équitable lancé lors de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) en 1964 à Genève : « du commerce, et non la charité ! » 3.6 Journée Internationale du Volontariat Le 20 décembre 2013, dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale du Volontariat, nous avons organisé une journée de sensibilisation à l’engagement volontaire et bénévole. En présence de l’échevin de la propreté de la ville de Charleroi, et du secrétaire de la ville, nous avons vivement exhorté les participants au sens civique, cette vertu qui incite les âmes nobles à rendre service à la patrie, sans souci de rémunération. C’est ainsi que dans l’après-midi, le public a largement répondu à notre invitation de nettoyer les alentours du centre d’accueil de Jumet. Résidents de Fedasil, habitants de Jumet, membres de notre association et ceux d’associations sœurs ont massivement pris part à cet exercice. 4. Évaluation globale 4.1 Chiffres clés : répartition de nos bénéficiaires par domaine d’activité 4.1.1Citoyenneté, formation d’insertion socioprofessionnelle Nationalité Nombre Homme Femme Belge 15 9 6 Union Européenne 60 48 12 Hors Union Européenne 252 182 70 Total 327 239 88 4.1.2 Accompagnement pour l’obtention des équivalences de diplôme Nationalité Nombre Homme Femme Belge 15 10 5 Union Européenne 72 40 32 Hors Union Européenne 182 99 82 Total 268 149 119 4.2 Nos atouts et succès 4.2.1 Impact organisationnel : la réalisation de notre programme a accru notre notoriété, et partant notre capital de confiance auprès du public. Cela constitue pour nous une source de motivation. 4.2.2 Coordination et partenariat : En inscrivant nos activités dans une dynamique de groupe (coopération avec d’autres associations), nos actions gagnent en efficacité, d’autant plus que nous bénéficions de l’apport des ressources humaines que nous échangeons entre nous. 4.2.3 Outils pédagogiques adéquats : les matériels pédagogiques fournis par DISCRI et le CRIC nous ont aidés à adopter de nouvelles approches méthodologiques dans le planning et la conduite de nos projets. Par ailleurs, les formations reçues ont inculqué en nous professionnalisme et technicité. 4.2.4 Groupe cible, source d’inspiration inestimable : l’implication du groupe cible dans la conception de nos projets est, de loin, notre atout le plus considérable. Au fait, en calquant nos activités sur les aspirations du groupe cible, notre travail s’en trouve plus efficace, en ce sens que les résultats ne sont pas des produits de nos propres spéculations, mais plutôt la concrétisation des rêves d’une couche sociale fragilisée dont nous ne sommes que les serviteurs. 4.2.5 Engouement du groupe cible pour la formation : à la lumière d’enquêtes menées auprès de nos partenaires, nous nous réjouissons de la hausse du nombre de demandeurs d’assistance en matière de formation professionnelle, surtout que la plupart de ces personnes ont pris soin de préciser que nos campagnes d’information les ont stimulées. 4.3 Des défis à relever 4.3.1 Incapacité à répondre à tous les appels : nous sommes victimes de notre succès. La notoriété que nous avons acquise a plutôt produit un effet Boomerang, en ce sens que nous sommes débordés par des sollicitations de tout genre, surtout des demandes d’assistance qui ne relèvent pas de nos compétences. Certes, nous nous évertuons à orienter les intéressés vers les structures dont les activités correspondent à leurs besoins. Cependant, souvent nous nous voyons dans la triste obligation de trouver des solutions aux cas urgents, ce qui met à mal nos ressources financières déjà trop limitées. 4.3.2 Impuissance devant des cas particuliers : Nous sommes de plus en plus sollicités. Malheureusement, dans la plupart des cas, les connaissances linguistiques des primo arrivants sont plutôt modestes. Ils s’expriment dans des dialectes et langues de leurs pays d’origine que nous ne connaissons guère. Faute de moyens, nous ne pouvons pas leur procurer l’assistance d’un interprète professionnel. Alors ils s’abandonnent à leur sort… 4.3.3 Conditions de travail délicates : à défaut de financement adéquat, nous ramons contre vents et marées pour maintenir notre programme. Nos locaux sont trop étroits, ce qui réduit notre capacité d’accueil. Nos équipements de bureau sont à l’agonie, ce qui entrave notre performance administrative, hypothéquant ainsi notre rendement. nous tenons à remercier sincèrement toutes les personnes morales ou physiques qui, d’une manière ou une autre, nous ont apporté leur soutien. Nous remercions aussi nos membres pour leur implication tout au long de l’année. Nous sommes particulièrement reconnaissants à tous nos soutiens notamment la Région Wallonne, Le Fonds FIPI, Fedasil, SAMASSR SPRL (Jedidi Kantaoui de P&V Chatelet), l’association des ressortissants Nziih de Belgique et surtout, nos bénévoles qui ne ménagent ni leur temps ni leur énergie au service de nos missions. Remerciements 6. L’année 2013 en photos Une fois encore, trouvez ici l’expression de nos sincères remerciements !!! |